Savez-vous pourquoi un grand nombre de gens craignent d’assumer leur leadership ? Parce que leur perception est limitée. Ces gens n’ont pas une approche stratégique du leadership.
Par exemple, certains croient que le leadership est inné. Ils soutiennent souvent : « on est leader ou on ne l’est pas ».
Une conception désuète !
Tandis que d’autres relèguent le leadership à une interaction antagonique entre le leader et les suiveurs. Un leader ne peut pas être un suiveur, vice versa.
C’est aussi une conception erronée, car même les leaders les plus chevronnés se trouvent souvent en position de suiveur. Lorsque cela arrive, ces leaders deviennent d’excellents suiveurs.
D’emblée, vous devez évacuer ces perceptions dépassées du leadership. Rappelez-vous que ce dernier est le processus par lequel un leader influence un groupe d’individus vers l’atteinte d’un but commun.
Selon cette définition, le leader est un individu qui détient les compétences nécessaires pour influencer les autres. Il ne les contraint pas. Il respecte les normes éthiques.
La plupart des leaders ont une perception limitée du leadership, car ils suivent les modèles actuels.
Au fait, ces modèles prennent en considérations certains aspects du leadership en négligeant d’autres dimensions importantes.
Par exemple, certains se concentrent sur les traits de caractères, les compétences ou le style du leader. Tandis que d’autres se concentrent sur le contexte de l’exercice du leadership.
Or, l’ensemble est important : le leader, les suiveurs, le processus d’influence, le contexte, etc.
De plus, la situation actuelle exige une conception qui intègre les facteurs contextuels dans la compréhension du leadership.
Ce contexte est caractérisé par un environnement VICA, c’est-à-dire volatil, incertain, complexe et ambigu. Il impose une harmonisation du leadership aux déterminants directs et indirects. Celle-ci favorise une adaptation du leader à son environnement immédiat et éloigné.
Dans ce contexte, une approche stratégique centrée sur l’humain est la plus appropriée. Elle facilite la prise en compte des tenants et aboutissant du leadership dans une perspective d’efficacité.
L’approche stratégique est d’abord une question d’harmonisation pour assurer l’efficacité du leader ou du leadership et le bien-être des humains.
En quoi consiste une approche stratégique ?
L’approche stratégique préconise d’abord une certaine harmonie pour assurer l’efficacité des leaders et le bien-être des humains. Elle propose un processus d’influence qui facilite l’analyse des facteurs de l’environnement pour formuler l’orientation du leadership. Elle aide à assimiler et à intégrer les différents éléments du leadership.
Peu importe la position hiérarchique et sociale du leader, ses compétences devraient l’amener à considérer l’ensemble des facteurs déterminant son efficacité.
Également, cette approche conduit le leader à harmoniser le processus d’influence aux suiveurs et au contexte dans une perspective d’amélioration de la performance à court et à long terme.
De manière plus spécifique, cette approche évoque l’idée d’une perspective à la fois systémique, globale, intégrative et performante.
L’accent sur la personne conduit à un leadership efficace et humain. Un leadership au service de l’humanité.
Donc, cette approche conduit à 5 principales perspectives du leadership qu’il convient de détailler dans cet article.
5 perspectives du leadership stratégique
1. Un leadership centré sur l’humain
Peu importe le domaine dans lequel vous exercez votre leadership, votre finalité consiste à éliminer une souffrance d’un groupe d’humains ou à leur procurer un certain plaisir. Sinon, votre leadership n’a aucune raison d’être.
Vous êtes un entrepreneur ou un cadre d’une entreprise. Alors, votre produit apporte une certaine satisfaction à une audience. Le marché dépend de votre capacité à produire de la valeur pour les humains qui sont prêts à vous payer.
Vous êtes un fonctionnaire, un politicien ou un employé d’une organisation communautaire. Votre leadership vise à fournir de meilleur service à un moindre coût aux citoyens ou aux bénéficiaires.
Quel que soit votre niveau au sein d’une organisation humaine, vous avez la responsabilité d’exercer un leadership pour le bien-être des humains. Le but ultime de tous les membres de notre espèce !
Le leadership s’exerce par et pour les humains.
Malheureusement, certains ont tendance à l’oublier. Par exemple, les individus que je qualifie de faux leader passent souvent à côté de ce but : les épouvantails, les mascottes et les mercenaires.
Je vous en parlerai davantage à un autre moment.
Pour l’instant, je tiens à souligner que le leadership axé sur l’humain ne s’écarte pas de ce but.
Comment ?
De prime à bord, les actions de ces leaders s’orientent vers la protection des vies humaines. Elles visent à préserver le bien-être de tous les acteurs concernés, dont le leader, les suiveurs, les citoyens et les humains en général.
Ensuite, le caractère éthique du leadership assure le respect des normes morales ou les principes humains universellement établis.
Ainsi, le leader agit de manière à poursuivre le bien-être des humains impliqués directement ou indirectement dans l’exercice du leadership. Il est au service de l’humanité. Il travaille pour un monde meilleur.
2. Une perspective systémique
L’approche stratégique est dite systémique, car le leadership y est perçu comme un système complexe. Vous le savez probablement qu’un système est un ensemble d’éléments interconnectés et interdépendants.
Quels sont ces éléments qui s’influencent mutuellement dans l’exercice du leadership ?
Au fait, l’exercice du leadership implique une interconnexion entre divers éléments, dont le leader, les suiveurs, le processus d’influence, le but commun et le contexte organisationnel. Toute modification apportée à un d’entre eux risque de modifier les autres.
Par exemple, le leader doit avoir le « mindset » et les compétences appropriés pour exercer le leadership. De plus, il détient un style de leadership spécifique.
Ces trois caractéristiques du leader déterminent son impact sur les suiveurs. Elles agissent sur les étapes du processus d’influence, par exemple la vision, la communication et l’encadrement.
De la même manière, le style des suiveurs peut modifier les comportements du leader. Ceux-ci sont également influencés par les moyens de communications et d’encadrement
Selon cette perspective, l’exercice du leadership ne se limite pas au processus d’influence ou aux échanges entre le leader et les suiveurs. Il prend en compte les facteurs déterminants et les conséquences éventuelles de l’influence exercée.
Cela dit, le caractère systémique de cette approche donne au leader un regard à 360o sur l’exercice du leadership. Cette perspective encourage le leader à considérer chacune de ses actions comme un élément d’un tout quasiment indissociable.
Ainsi, il est plus facile de poser les balises de la formation d’un leader. Et, ce dernier peut faire une lecture rapide de chaque nouvelle situation dans laquelle l’exercice de son leadership est requis.
Donc, si vous souhaitez exercer votre leadership, je vous encourage d’abord à identifier ses composantes. Puis, comprenez la manière dont elles s’influencent l’une l’autre.
Vous vous préparez ainsi à exercer un leadership stratégique.
3. Une perspective globale de l'approche stratégique du leadership
L’approche stratégique peut être qualifiée de globale. Le leadership y est perçu comme un système qui se meut dans un autre système. Il est intégré dans une série de systèmes à la manière des poupées russes.
Compliquer, n’est-ce pas ?
Je m’explique :
Les poupées russes sont un ensemble de « poupées de taille décroissante » insérées les unes dans les autres.
De la même manière, vous devez considérer l’exercice du leadership au sein d’une série de systèmes placés les uns à l’intérieur des autres.
Les différentes actions posées par le leader ont un impact sur tous ces systèmes ou sous-systèmes.
Prenons l’exemple d’un leader du département des ressources humaines d’une entreprise. Il ne peut pas guider son équipe en vase clos. Cela réduirait énormément son efficacité et sa contribution à la performance globale.
Il est vrai que son leadership concerne directement la fonction des ressources humaines. Celle-ci englobe entre autres la dotation, la formation, la rémunération et la santé et sécurité au travail.
Chacune de ces activités peut être considérée comme un sous-système des ressources humaines.
De plus, au sein d’une entreprise, cette fonction contribue au bon fonctionnement des autres, dont la production, le marketing et les finances.
Ces quatre grandes fonctions organisationnelles s’interagissent pour le succès de l’entreprise. Or, cette dernière fait partie d’un système social global, à savoir la société.
Et, même la société pourrait être intégrée dans un système mondial ou humain.
Donc, cette approche stratégique suppose que les différentes composantes du leadership ont des impacts sur l’équipe, les autres unités organisationnelles, l’entreprise, la société et les humains en général.
Par conséquent, vous devez développer des habiletés pour comprendre votre environnement immédiat et éloigné.
C’est une condition sine qua non pour devenir un leader stratégique et humain.
4. Une perspective intégrative de l’approche stratégique du leadership
Cette approche est dite intégrative, car elle vise un alignement endogène et exogène du leadership. Le premier alignement concerne les éléments de l’exercice du leadership, tandis que le second correspond aux facteurs externes.
D’abord, l’exercice du leadership comprend principalement le style du leader, les caractéristiques des suiveurs, le processus d’influence, l’attribution, les normes morales, le type d’influence et la finalité. Leur intégration consiste à établir une certaine cohérence entre ces éléments.
Par exemple, un leader de style trop directif peut s’avérer incompatible avec des suiveurs pragmatiques ou exemplaires. Ceux-ci trouveraient ce style de leadership moins inspirant. Alors, il revient au leader de s’adapter aux suiveurs pour mieux les guider.
Donc, l’harmonisation endogène contribue à la fluidité du processus d’influence. Elle rend le leader plus flexible par rapport aux suiveurs et à l’environnement immédiat. Elle favorise aussi une adaptation mutuelle des suiveurs.
Ensuite, de manière exogène, le leader assure une harmonisation verticale, horizontale et environnementale de ses actions.
Premièrement, la cohérence verticale suppose que le leader aligne ses actions sur la vision globale, les orientations stratégiques et les opérations.
Deuxièmement, l’alignement horizontal suggère que le leader harmonise aussi le fonctionnement de son équipe avec les autres groupes ou fonctions organisationnelles.
Troisièmement, l’intégration environnementale indique que le leader s’adapte aussi aux valeurs et à la culture de l’organisation et de la société. Elle évoque aussi une adaptation aux principes humains universellement établis.
Quelle que soit l’orientation de l’harmonisation du leadership, elle vise toujours l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience.
Alors, que vos actions soient cohérentes pour exercer un leadership stratégique !
5. Une perspective performante du leadership stratégique
Cette approche stratégique est axée sur la performance, c’est-à-dire elle vise les résultats du leadership. À ce sujet, vous pouvez considérer les résultats de production et d’impact.
D’abord, le leader produit les attitudes et les actions adéquates pour influencer les autres. Pa exemple, il exerce son leadership, entre autres, par la formulation de la vision, la communication, l’encadrement et l’inspiration. Il donne l’exemple. Il développe de bonnes relations avec les autres.
Ainsi, le leader réalise les activités pour influencer les autres vers l’atteinte du but commun. Celles-ci aboutissent à des résultats de production.
Quant aux résultats d’impact, ils sont de deux catégories.
Premièrement, les effets directs regroupent les modifications d’attitudes et de comportements des suiveurs. À ce sujet, le leadership agit sur les facteurs humains pour augmenter la productivité des suiveurs sur le plan individuel et collectif.
Deuxièmement, le leadership impacte indirectement l’environnement immédiat et éloigné.
D’une part, il contribue à améliorer les coûts, le prix du produit ou du service, la qualité, le rendement, la satisfaction des acteurs et la pérennité organisationnelle. D’autre part, le leadership doit aussi apporter une plus-value au fonctionnement de la société et au bien-être de l’humanité.
Ainsi, le leadership puise sa légitimité dans la démonstration de sa valeur ajoutée à la performance en termes d’impacts sur les individus, l’équipe de travail, l’organisation, la société et l’humanité.
Donc, si vous voulez devenir un leader efficace et humain, vous devez prêter une attention soutenue à la performance.
Conclusion
De toutes ces considérations, il est clair que l’approche stratégique du leadership facilite l’adaptation d’un leader à toutes les situations. Si vous la maitrisez, vous n’aurez aucune crainte à exercer votre leadership, peu importe le contexte.
Cette approche est centrée sur l’humain. Elle fournit une perception systémique et globale de l’exercice du leadership. Elle exige une harmonisation du leadership avec l’ensemble des facteurs déterminant de l’environnement immédiat et éloigné.
En fin de compte, l’approche stratégique impose une évaluation de la performance en termes de production et d’impact. Cela aide à mesurer les progrès du leader afin qu’il améliore continuellement son leadership.
Je préconise cette approche stratégique pour vous aider à devenir un leader efficace et humain. Cela dit, si vous désirez développer vos compétences de leadership, demandez maintenant un coaching.
Entretemps, n’hésitez pas à donner vos commentaires.
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