INTRODUCTION
Le leadership est un art complexe qui demande à la fois une vision claire, une communication efficace et une prise de décision judicieuse. Cependant, les biais cognitifs peuvent affecter notre capacité à prendre des décisions justes et éclairées.
Les biais cognitifs sont des erreurs systématiques de jugement qui résultent de notre façon de penser, de traiter l’information et de prendre des décisions.
Il existe plusieurs biais cognitifs et facteurs sociaux qui peuvent influencer notamment le processus d’attribution. Celui-ci réfère à la façon dont les individus expliquent les comportements des autres et des événements dans leur vie quotidienne.
De cette manière, les biais cognitifs et les facteurs sociaux ont un impact considérable sur le leadership. Cela implique le leader, les suiveurs, les échanges et leurs aboutissements.
Donc, les leaders qui sont conscients de ces biais et qui prennent des mesures pour les éviter peuvent être plus efficaces dans l’exercice du leadership. Ils sont capables de prendre des décisions plus justes et éclairées.
Cet article vous conduit à travers une exploration des différents types de biais cognitifs auxquels les leaders sont confrontés. Cela me permettra de vous proposer un modus operandi pour éviter les biais cognitifs afin de devenir un leader plus juste et éclairé.
Les biais cognitifs
Les biais cognitifs sont des erreurs de raisonnement qui peuvent affecter la prise de décision. Il est important de prendre en compte les biais cognitifs et les facteurs sociaux qui peuvent influencer le processus d’attribution. Cela permet de faire des évaluations justes et impartiales des leaders et de leurs actions.
LA DÉFINITION DES BIAIS COGNITIFS
Souhaitez-vous devenir un leader efficace et humain ? Alors, sachez que la conscience de ces biais et de ces facteurs vous aidera à les surmonter et diriger avec succès.
Au fait, les biais cognitifs sont des erreurs de raisonnement qui peuvent affecter la prise de décision. Un leader doit être conscient de ces biais et être en mesure de les surmonter pour prendre des décisions justes et équitables.
Par exemple, le biais de confirmation peut vous amener à ne chercher que des preuves qui confirment vos propres croyances. Or, vous pouvez examiner toutes les preuves disponibles. Si vous êtes conscient de ce biais, vous serez en mesure de considérer toutes les perspectives avant de prendre une décision.
Il y a aussi des facteurs sociaux qui rentrent en ligne de compte, dont la pression des pairs, les normes sociales et les préjugés. Ceux-ci peuvent également influencer le processus d’attribution du pouvoir.
Par exemple, vous pouvez être plus enclin à attribuer du pouvoir à une personne qui ressemble à la majorité du groupe, plutôt qu’à une personne qui est différente.
Si vous êtes conscient de ces facteurs sociaux, vous saurez prendre des décisions en fonction des compétences et des réalisations de chaque personne. Vous éviterez de considérer uniquement leur apparence ou leur statut social.
Les biais cognitifs et les facteurs sociaux sont des mécanismes qui peuvent déformer votre perception et vous induire en erreur. Tous les humains sont sujets à ces erreurs de jugement.
Donc, il est vital que vous les reconnaissiez. Cela vous permettra de prendre des mesures pour les surmonter lorsque c’est nécessaire. Cela vous aidera à devenir un leader plus humain et efficace.
Peut-être, vous aimeriez avoir des exemples concrets de biais cognitifs. Alors, permettez-moi de vous en présenter quelques-uns.
LES 9 PRINCIAUX BIAIS COGNITIFS QUI ENTRAVENT VOTRE LEADERSHIP
Il existe une multitude de biais cognitifs et de facteurs sociaux qui peuvent influencer le processus d’attribution.
Ainsi, ces biais cognitifs jouent un rôle capital dans la façon, dont les gens perçoivent les autres et prennent des décisions. Les leaders et les suiveurs ne sont pas épargnés.
Alors, le fait de les identifier est le premier pas d’une démarche de prise en charge dans l’exercice du leadership.
1. Biais de confirmation
Ce biais se produit lorsqu’une personne recherche, interprète et se souvient des informations d’une manière qui confirme ses propres croyances et opinions, plutôt que de manière impartiale.
Ce biais peut influencer les attributions qu’une personne fait d’un leader, en les interprétant de manière à confirmer ses propres croyances et opinions sur le leader.
Par exemple, vous êtes trop confiant dans votre propre capacité à prendre des décisions et à ignorer les perspectives des autres. Cela peut être le résultat d’un biais de confirmation.
Donc, la conscience de ce biais vous poussera à écouter activement les autres. Cela vous aidera à comprendre leur point de vue et l’intégrer raisonnablement leurs perspectives dans le processus décisionnel.
2. Effet de halo est un autre biais cognitif
Cet effet se produit lorsqu’une personne évalue une autre personne en fonction d’une caractéristique particulière, plutôt que d’évaluer cette personne de manière globale.
Cela dit, l’effet de halo est lorsque vous jugez une personne comme étant globalement bonne ou mauvaise en fonction d’un seul trait positif ou négatif.
Par exemple, vous considérez qu’un leader est charismatique. Cela vous insuffle la tendance à évaluer toutes les actions de ce leader de manière positive, simplement parce que vous êtes influencé par l’effet de halo.
Pour surmonter cet effet, vous devez être conscient qu’un seul trait ne définit pas une personne. À ce sujet, si un de vos collaborateurs a commis une erreur, vous ne devez pas le juger comme étant un employé incompétent en vous basant sur cette seule erreur.
Donc, vous devez considérer globalement les réalisations de l’individu au lieu de généraliser une seule action.
3. Influence sociale
L’influence sociale est la tendance à adopter les comportements ou les attitudes d’un groupe. Les attentes des autres membres d’un groupe peuvent influencer les attributions que les membres du groupe font d’un leader.
Peut-être, les autres membres du groupe ont des attentes positives ou négatives envers le leader. Cela peut influencer les attributions que les membres du groupe font de ses actions et comportements.
Pour éviter l’influence sociale, vous devez être capable de prendre des décisions indépendantes. Celles-ci doivent être fondées sur les faits plutôt que sur les opinions populaires.
Par exemple, si le groupe pense qu’il est préférable de choisir une option, vous devez évaluer les options et choisir celle qui est la plus rationnelle pour vous.
De cette manière, votre choix ne sera pas fondé sur la peur de la foule. Il trouvera plutôt ses fondements dans votre capacité à raisonner logiquement. Vous deviendrez ainsi un leader plus juste et éclairé.
4. Effet de groupe
L’effet de groupe est la tendance des membres d’un groupe à adopter des décisions extrêmes ou risquées en groupe.
Le comportement des membres d’un groupe peut être influencé par l’effet de groupe. Cela se produit lorsque les membres du groupe ont tendance à se conformer aux normes et aux attentes du groupe, plutôt qu’à agir de manière indépendante et juste.
Cela peut influencer les attributions que les membres du groupe font d’un leader.
Par exemple, vous venez d’arriver dans une entreprise dont les dirigeants agissent avec discipline et compétence. Les membres mécontents de votre équipe peuvent vous amener à adopter une mauvaise attitude à l’égard des dirigeants, même si vous constatez leur professionnalisme.
Pour éviter l’effet de groupe, vous devez encourager le débat constructif et la prise de décision en équipe. Vous pouvez inciter également les membres de l’équipe à exprimer leurs points de vue et à poser des questions.
5. Biais cognitif d'ancrage
Le biais d’encrage est la tendance à s’appuyer sur la première information reçue lors de la prise de décision. Ce biais se produit lorsqu’une personne se fixe sur une information particulière pour prendre une décision ou faire une évaluation.
Par exemple, une personne apprend que vous avez commis une erreur importante dans le passé en tant que leader. Elle pourrait avoir tendance à évaluer toutes vos actions futures en se basant sur cette erreur.
Autrement dit, vous avez appris qu’un de vos collaborateurs a commis une erreur grave dans le passé. Vous pouvez avoir tendance à le juger ou l’évaluer en vous appuyant sur cette erreur. C’est une tendance à proscrire.
Pour éviter le biais d’encrage, vous devez prendre le temps d’analyser toutes les informations disponibles avant de prendre une décision.
Est-ce qu’un de vos employés demande une augmentation salariale ? Vous ne devez pas accorder une augmentation salariale simplement parce que l’employé a demandé un certain montant.
Il convient de collecter les informations, entre autres, sur les préoccupations, les besoins, les compétences et les réalisations de l’employé. Ensuite, vous les analysez afin de prendre une décision éclairée.
6. Effet de contraste
L’effet de contraste est la tendance à percevoir des différences plus importantes entre deux objets ou personnes lorsque vous les comparez directement.
Cet effet se produit lorsque la perception d’une personne d’un événement ou d’une situation est influencée par l’événement ou la situation qui s’est produit juste avant.
Par exemple, un leader a fait une présentation moyenne, mais un autre leader a fait une présentation exceptionnelle juste avant. Les membres du groupe peuvent avoir tendance à évaluer la présentation moyenne de manière plus négative qu’ils ne l’auraient fait autrement.
Pour éviter l’effet de contraste, vous devez évaluer les individus et les situations de manière indépendante. Évitez de les comparer directement à d’autres.
De la même manière, vous ne devez pas attribuer une note plus basse à un employé juste parce que les autres employés ont effectué un travail exceptionnel.
Tous les employés qui ont respecté les standards d’excellence établis au préalable sont excellents. Cela dit, vous devez traiter les autres avec justice et compassion.
7. Biais cognitif qualifié d'attribution fondamentale
Le biais d’attribution fondamentale est la tendance à attribuer les comportements des autres à leur personnalité plutôt qu’à leur environnement ou à leur situation.
Plus précisément, ce biais se produit lorsqu’une personne attribue le comportement d’une autre personne à des caractéristiques internes, plutôt qu’à des facteurs externes.
Par exemple, en tant que leader, vous êtes en retard à une réunion. Les membres du groupe peuvent avoir tendance à penser que vous êtes irresponsable ou manquez de respect. Pourtant, il serait plus perspicace de considérer que vous pourriez avoir eu un empêchement imprévu.
Pour éviter le biais d’attribution fondamentale, vous devez prendre en compte le contexte et les circonstances de chaque situation.
Si un de vos employés est en retard au travail, vous ne devez pas attribuer automatiquement le retard à la paresse ou au manque d’engagement de l’employé.
C’est une occasion de démontrer votre empathie. Cela revient à vous mettre à la place de l’autre pour comprendre les tenants et aboutissants de ses comportements.
8. Effet de primauté
L’effet de primauté est la tendance à accorder plus d’importance aux premières informations que nous recevons lors de la prise de décision.
Au fait, cet effet se produit lorsque la première impression que les membres du groupe ont d’un leader influence leur perception de ses actions et comportements futurs.
Par exemple, vous faites une très bonne première impression lors de votre première réunion avec un nouveau groupe en tant que leader. Les membres du groupe peuvent avoir tendance à évaluer positivement toutes vos actions et comportements futurs.
Vous pouvez l’utiliser à votre avantage lorsque vous commencez à diriger une équipe. Vous vous assurez de faire une bonne première impression. Vous devez vous assurer de continuer sur la même lancée.
Cependant, vous devez éviter l’effet de primauté à l’égard de vos collaborateurs, notamment lorsque vous recrutez de nouveaux talents. Vous leur accordez le bénéfice du doute en laissant le temps vous montrer leurs compétences à l’œuvre.
9. Effet de négativité
L’effet de négativité est la tendance à accorder plus d’importance aux informations négatives qu’aux informations positives.
Par exemple, un leader qui accorde plus d’attention aux erreurs et aux faiblesses de ses employés qu’à leurs réalisations positives est victime de l’effet de négativité.
Un employé qui a accompli un excellent travail pendant des mois peut se voir critiquer pour une erreur mineure, conduisant à une perte de motivation.
Vous devez éviter l’effet de négativité à tout prix. La pensée positive vous aide à voir le verre plutôt à moitié plein. Exercez-vous à voir les forces de vos collaborateurs et à les mettre en évidence. Percevez leurs faiblesses comme des points à améliorer.
Si vous gardez un regard positif de l’avenir et des capacités de vos collaborateurs, cette mentalité peut se propager à tous les membres de l’équipe.
Donc, il existe de nombreux biais cognitifs et facteurs sociaux qui peuvent influencer le processus d’attribution en milieu organisationnel.
En tant que leader efficace et humain, vous devez être conscient de ces biais et ces facteurs. Ainsi, vous pouvez faire de votre mieux pour minimiser leur impact sur les évaluations et la performance de votre leadership. Comment ?
COMMENT UN LEADER EFFICACE ET HUMAIN PEUT-IL SURMONTER LES BIAIS COGNITIFS ?
Il est important de prendre en compte les biais cognitifs et les facteurs sociaux qui peuvent influencer le processus d’attribution. Cela permettra de faire des évaluations justes et impartiales des leaders, des suiveurs et de leurs actions.
Les leaders humains et efficaces comme vous sont conscients de ces biais et de ces facteurs. Ils sont en mesure de travailler à leur minimisation pour pouvoir être évalués de manière juste et impartiale.
Par conséquent, les actions suivantes peuvent vous aider atténuer l’influence des biais cognitifs et des facteurs sociaux sur votre leadership.
Premièrement, prenez le temps d’examiner de manière critique les informations que vous recevez. Cela implique aussi le fait de ne pas vous fier uniquement à votre intuition ou à votre première impression.
Deuxièmement, soyez conscients de vos préjugés. Cela nécessite que vous travailliez à les surmonter. Vous devez faire preuve d’empathie et écouter activement les perspectives des autres.
Troisièmement, il est important d’encourager la diversité dans votre équipe. Vous devez aussi reconnaître la valeur de l’inclusion et de la diversité.
Quatrièmement, il est vital que vous preniez des décisions en fonction des compétences et des réalisations de chaque personne. Cela suppose que vous évitiez de vous fier à des stéréotypes ou des préjugés.
Ces quatre actions simples peuvent vous aider à diminuer les impacts des biais cognitifs et les facteurs sociaux sur votre leadership. Lorsque ces erreurs influencent vos collaborateurs, vous pourrez les aider à les surmonter.
Conclusion
En conclusion, le leadership efficace exige une prise de décision juste et éclairée. Cependant, les biais cognitifs peuvent entraver notre capacité à prendre des décisions justes. Cet article vient de vous présenter un échantillon de 9 biais cognitifs.
Les leaders conscients de ces biais peuvent prendre des mesures pour les éviter et ainsi améliorer leur prise de décision.
En comprenant les différents types de biais cognitifs et en adoptant des stratégies pour les éviter, vous pouvez devenir plus efficaces dans votre rôle de leader et améliorer les performances de votre entreprise.
J’espère que cet article a fourni des conseils utiles pour vous et tous les leaders soucieux de leur développement et de leur efficacité dans l’exercice du leadership.
En étant conscient de ces pièges de la pensée, vous pouvez surmonter les biais cognitifs et ainsi devenir un leader plus juste, plus éclairé et plus efficace.